vendredi 26 décembre 2008

DE LA NEIGE POUR NOEL!!!

Eh oui, si les filles ont reussi a me sortir du lit le 25, c'est bien parce que dehors, la terre s'etait paree de son plus beau manteau pour ce jour, celui qui est tout blanc!
Et pourtant, le 23, nous avons ete arrosees toute la journee...

Pour tout vous dire, mon Noel ici etait aussi beau que ce matin la, je peux dire maintenant que je suis conquise totalement par ce pays. Si vous prenez le temps de l'appprivoiser, vous ne le regretterez pas...

Pour reprendre les choses dans l'ordre, la fete a commence le 23 avec l'anniversaire de Martha (33ans). Alors que nous tentions deseperement de preparer des surprises, Martha nous devancait en nous proposant ce que nous planifions en secret....Alors un peu exasperees, le 23 a minuit, nous sommes allees la reveillees pour lui chanter Feliz Cumpleanos!

Le 24, nous avons passees notre matinee a faire des gateaux. La tradition veut que l'on passe de maisons en maisons en chantant les chants de Noel, surtout les enfants et puis les connaissances. En echange, on offre aux personnes des gateaux, des noix, des fruits ou de l'argent.
Nous avons aussi eu la visite d'un groupe traditionnel roumain!
Les filles ont participe a un petit spectacle de Noel en roumain a l'Eglise. Monette a merveilleusement chante (elle est musicienne). Moi, je prenait les photos!
Pour la mese de minuit, l'eglise etait magnifique, il y avait 4 sapins de Noel avec guirlandes electriques et decorations et c'etait tres beau.
Pour le repas, c'est sarmales obligatoires (viande cuisinee entouree de choux). Nous voulions les faire mais une grand-mere bienveillante nous l'ai a offert car elle se doutait que nous aurions quelaue difficultes!
Notre professeur de roumain nous a aussi offert le vin qu'elle fait avec son mari.
Et pour les gateux, c'est une prof de francais avec qui nous sommes amis! Mais nous avons quelques difficultes avec les gateaux un peu trop cremeux a notre gout!

Puis le 25, c'est nous qui avons rendu quelques visites. Nous sommes notamment passes dans la famille qui a perdu sa fille de 27 ans il y a quelques semaines. Ce n'etait pas facile mais ils nous ont recus comme des reines.
En fin d'apres-midi, nous avons ete cherche 5 enfants du Monastere qui restes a Deva pour les fetes. L'une n'a plus de famille et les autres ne sont pas gates de ce cote la....Nous avons dine avec eux avant de les ramener et c'etait tres sympa!

J'ai beaucoup aime cette tradition de chanter de maison en maison. Et puis tout le monde decore avec soin sa maison. De nombreuses personnes se sont preocupees de nous car nous etions loin de notre famille. Une dame par exemple que nous ne connaissons pas est passee le 25 au matin pour nous donner des gateaux qu'elle avait fait, elle voulait voir si tout allait bien pour nous.
Et puis ici, tout le monde est en famille et la famille n'est de toute facon jamais loin.

C'etait vraiment un beau Noel, dans mes meilleurs!
Je voudrais vous en dire plus mais mon temps est limite....
J'ai bien eu tout vos mails et j'y repondrai meme si je suis bien en retard....
Je pense bien a vous et j'espere que vous pasez d'aussi bons moments que moi.

mardi 16 décembre 2008

Que d'américains à Deva!

Ciao! Ce mai faceti?
Eh oui, je progresse à une vitesse dingue! Bon, en réalité, je commence enfin à faire des vraies phrases et à pouvoir converser un petit peu moyennant un bon effort de concentration!
Je parle aussi beaucoup anglais; déjà à la maison avec Monette dont je suis la traductrice officielle, sauf lorsqu'il y a des jeunes d'ici. Dans ces cas, je me tais car ils parlent bien mieux anglais et avec un accent magnifique. En fait, jusqu'en Roumanie, on se moque de notre accent un peu trop frenchie! 

Le salon des associations s'est très bien passé. Nous étions dans le château d'Hunedoara, le plus beau château de la région. Monette visitait son premier château!
Nous n'étions pas plus d'une quinzaine d'associations pour cette première et il n'y avait pas foule mais tout s'est bien passé et nous avons pu discuter avec plusieurs personnes très intéressées.
Ce n'est pas courant ici de partir comme volontaires a l'étranger. 
Il y avait un concours de sapins de Noël. Le thème du notre était la beauté des enfants, nous avons accroché tout plein de photos d'enfants que nous connaissons bien,d'ici, de Haïti, de Colombie (les précédentes missions de Martha) et de France. Mais nous n'avons pas eu les résultats du concours...
Pour les enfants, nous avions organisé une pêche à la ligne avec quelques petites surprises à la clé (nous avons la chance d'avoir pleins de gens qui nous offrent des choses pour les enfants ici).
Sinon, vu que le salon était organisé par les américains, ils étaient présents en nombre, c'était impressionnant!
Puis, à la fin du salon, nous avons ramenés un sapin en taxi noir après nous être baladées dans les rues avec pendant ½ heure. Tout le monde nous regardait car il est encore un peu tôt pour ça et puis les sapins coûtent très chers ici...
Mais maintenant, nous en avons 6 car une des américaines travaille pour la réserve naturelle et nous a fait cadeau de sapins pour donner à des familles, autant vous dire que ça va être la fête!

Sinon, les rues de Deva et d'ailleurs se parent petit à petit de milles et une lumières et sapins et c'est vraiment magnifique! Cela vaut largement Paris, je vous promets! A la radio, ils ne cessent de passer des kolindés (chants de Noël) et nous, nous tentons de les apprendre car la tradition veut que durant la période de Noël, nous passions de maisons en maisons pour chanter...heureusement, Monette et Marguerite se débrouillent plutôt bien!

Mais ici, c'est aussi la crise financière, certains ne sont plus payés et des entreprises ferment ou licencient à tour de bras, le chômage qui était très bas commence à monter dangereusement. Et le Premier Ministre a quitté son poste hier avant même d'être investi.... 

Voilà pour les news de la semaine.
Je vous embrasse et pense bien à vous.

lundi 8 décembre 2008

LA SAINT NICOLAE!!!











Bonjour! J'espere que vous etes en bonne forme pour attaquer cet hiver enneige parait-il.... Youpi!

Cette derniere semaine a etait ultra chargee, sans veritable jour de repos... Nous avions prevu du temps libre, sans visite pour completer un dossier de remerciement, urgent et pour preparer le salon des associations (celui pour lequel nous avons fait la maison en pain d'epices!) qui est le week-end prochain.
Mais nous avons recu la nouvelle d'un deces d'une grande amie du Point-Coeur depuis de nombreuses annees. Il s'agissait d'une jeune fille tres malade. Je vous raconterais son histoire plus en details.
Nous avons donc passes plusieures heures pres de la famille et ce n'etait pas facile. Malgre tout, il y a eu de tres beaux moments avec cette famille depuis mon arrivee.

Et samedi, c'etait jour de fete pour nous puisque Saint Nicholas est le patron du Point-Coeur. C'est aussi la fete des enfants! Ils doivent mettre leur chaussures pres de la cheminee ou sinon de la porte et Saint Nicholas leur depose des bonbons et des fruits. Pour les cadeaux, ils leur faudra attendre Noel.
A l'Eglise, un adulte s'est deguisee en Saint Nicholas et a remonte l'allee centrale avec une hotte. les enfants ont chantes des kolindes(chants de Noel) et ont recites des poesies avec qu'il distribue ce qu'il avait dans son sac. C'etait tres beau.
La tradition dans notre Point-Coeur est de nous deguiser en Saint Nicholas et meme en Pere Fouettard. Nous avons rempli une hote de petits sacs avec dedans des bonbons et des crayons.
Samedi, nous etions a Bejan, un quartier non goudronne avec des baraques pres du cimetiere. Vu qu'il avait plus, c'etait de la boue, je ne vous expilque pas dans quel etat nous sommes rentrees. Je suis toujours etonnee de voir que les tsiganes qui habitent la sont toujours propres sur eux malgre leur conditions.Il n'y a pas d'eau courante en plus,quand la nuit tombe, on ne voit plus rien et pour couronner le tout, il y a des chiens errants dont il faut se mefier (Monette a ete mordue une fois...).
Les enfants ete tres heureux bien sur. Au fur et a mesure que nous progressions entre chaque maison, la horde d'enfants grossissait! Alors, ca n'etait pas toujours facile a gerer,Saint Nicholas a fini en vrac et epuisee( Marguerite), le Pere Fouettard est tombe dans la boue (Monette), et moi et Martha nous faisions les gardes du corps et les gardiennes du sac!
Le lendemain, nous n'etions pas rassures car nous allions dans le quartier le plus dur, la grigorescu... et a Mintia, le petit village.
Nous avons du nous changer dans une pizerria. Je suis entrer normal et en suis ressortie en Mosh Nicolae, imaginez la tete des gens! Martha avec ses cheveux noirs a fait le pere fouttard!
J'essaie de vous mettre des photos des que c'est developpe.
Et finallement, grace a la pluie, tout s'est passe calmement et tranquillement. Des petites filles nous indiquaient ou etaient les enfants.
C'etait vraiment magique de voir la tete des enfants quand il me voyaient, leurs yeux s'agrandissaient. Bon, certains ont aussi plueurer!J'ai pris un bebe de 8 mois dans les bras et apres la premiere surprise passee, elle semblait assz intriguee et curieuse de ma moustache!
Les adultes aussi avaient l'air tout heureux et un peu emerveilles! Ils nous ont invites a revenir chez eux (nous entrions dans cahque baraque, chaque chambre, meme celles que nous ne connaissions pas).
A la fin de ce week-end, nous etions extenuees mais ca valait le coup!

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Monette alors nous allons faire des frites, de la bonne viande (je pense a devenir vegetarienne ici....!) et un gateau bien sur. Nous allons aussi aller au cafe pour un chocolat chaud! Et puis il y a le cadeau bien sur!

Demain, Attila vient nous aider a isoler notre toit, je vais essayer de pas passer a travers pour une fois!

Voila pour les nouvelles qui vous trouveront en forme j'espere.
Merci!

vendredi 28 novembre 2008

QUE C'EST BEAU LA NEIGE!!!





Bonjour a tous!


Vous devriez recevoir sous peu ma premiere lettre aux parrains! En attendant, voici quelques nouvelles!

Cette semaine a ete plutot calme, un pretre francais (de St Jean) installe a Bucarest est venu se reposer 3 jours dans notre petite maison en bois et nous a fait une petite retraite. Hier, nous avons fait avec lui une ballade en montagne jusqu'au plus haut sommet du coin.
Nous n'avons croise ni ours, ni sangliers, ni loups, ni lynx, par contre, 3 chiens nous ont escortes et nous avons apercus 2 biches!
Une fois arrives la haut, nous avions une vue magnifique sur toutes les collines et montagnes qui entourent Deva. Nous sommes passes par une foret enneigee et avons pu continuer les boules de neige! J'ai beaucoup rale avant mais finallement, ca valait vraiment le coup!

Et dimanche, c'est avec 3 garcons du Monastere que nous avons faits une ballade dans la foret enneigeee, mais cette fois, il s'agissait d'une colline.
Les trois enfants; Shoni, 14 ans, Pauli, 14 ans et David, 10 ans sont venus passes le week-end chez nous car ils etaient les seuls de leur famille d'acceuil a ne pas rentrer chez eux pour le week-end. Nous avons jouer au Milles Bornes, fait des crepes et des Gogosh(sortes de beignets que les enfants d'ici adorent), fabriquer un bonhomme de neige....Je crois qu'ils etaient heureux de leur week-end.
Ce sont des enfants tres attachants et sensibles qui parfois qui souvent reclament une attention tres maternelle.

Dimanche prochain, il y a en Roumanie les elections des deputes. A Deva, il y a plusieurs partis roumains et un hongrois. Et nous sommes devenus amis avec la depute hongroise qui est aussi prof de francais et surtout responsable de tous les etablissements scolaires de Deva. Et ca, c'est bien pour nous!

En fait, dans le quartier le plus difficile de Deva; la Grigorescu, qui se trouve derriere les rails de chemin de fer, habite une famille qui nous a demande de l'aide pour scolariser ses enfants. Seuleument, un a 11 ans et n'a ete scolarise que 2 ans,l'autre a 7 ans (donc 1an de retard) et la derniere 5. Ils ont peu de moyens. Ils sont tsiganes et pour l'ecole, ce n'est pas toujours simples car ils ne rentrent pas vraiment dans le cadre. La directrice, qui n'est pas facile ne voulait pas d'eux. Mais heureusement, juste au bon moment, nous avons fait la connaissance de Martha, la depute, qui d'un simple coup de telephone a regle le probleme des 3 enfants!

Cette histoire reflete bien ma vie ici. Nous etablissons un emploi du temps pour la semaine selon les besoins, mais tout en essayant de rester tres ouverts aux evenements et aux personnes que nous rencontrons. C'est ce qui fait tout l'interet de nos journees, l'imprevu et puis cela nous permet d'etablir des contacts souvent utiles pour notre mission.

J'ai aussi l'occasion de faire des choses bien etonnantes que je ne m'attandais pas a faire ici. Par exemple, un ginger bread....vous savez, les chateaux en pain d'epices avec des bonbons et de la neige en sucre glace que les enfants font pour Noel aux Etats Unis ( et traditionnellement en Allemagne).
C'est Laura, l'americaine qui organise un salon des associations a Hunedoara auquel nous allons participer avant Noel. Et pour attirer les enfants, et donc les adultes(!), nous fabriquons le chateau d'Hunedoara en gateau!
Pour cela, nous avons utilise 20 jaunes d'oeufs, 7 litres de miel, environ 10 kilos de farine, du sucre et des epices! Et pour pouvoir le faire, nous sommes alles dans une fabrique de pains. Nous etions carrement en admiration devant les "boulangers" qui du coup nous ont offerts un pain chacun.
Nous etions 8 dont une majorite d'americains et nous avons retrouves nos 2 mormons.
Avez vous la reponse depuis mon dernier article?!
Il s'agit d'une secte americaine dans laquelle on progresse par degres et l'une des etapes est de partir 2 ans en mission a l'etranger histoire d'evangeliser. Alors, ils n'ont pas hesites a s'inviter chez nous! Je vous raconterai la suite!

Voila pour aujourd'hui ou ma journee a commence fort. Apres la messe, nous raccompagnons tous les matins une de nos garnds meres favorites qui a du mal a marcher. Et nous nous sommes arretees chez elle et son fils au passage. Il a l'habitude de nous servir un petit aperitif sucre delicieux qu'il fait lui meme (les gens distillent leur alcool ici..!). J'ai reussi a echapper au cafe (assez mauvais ici...) mais pas au petit verre qu'il m'a meme resservi... Et ben a jeun a 8h du mat, j'ai du mal a m'em remettre, la prochaine fois, je me ferais pas avoir!

Merci pour tous vos mails, vos messages et vos lettres, vos nouvelles et vos encouragements me font tres plaisir! Et je pense bien a vous.

A bientot!

P s:Anne-Francoise, peux-tu me donner ton mail que je te reponde!

mardi 18 novembre 2008

CA Y EST, IL GELE!!!

Bonjour a tous!
Et oui, le froid est arrive et je decouvre les toiles d'araignees gelles, c'est plutot marrant pour la petite parisienne que je suis!
Dans le meme genre, nous avons eu une belle surprise en allant visiter une grand-mere du quartier. Quand nous sommes arrivees, elle etait en train d'ebouillanter un magnifique coq, decapite afin de le plumer. Nous etions ebahis bien qu'un peu degoutees...
Bon, sinon, nous avons toujours des milliards de choses a faire, de personnes a visiter. Et la, je dois bientot vous quitter car la bibliotheque ferme...
Alors pele mele, nous avons vu un bapteme orthodoxe (emouvant), nous avons ete a une 'party' organisee par une americaine ou il y avait...beaucoup d'americains, des mormons....(je vous laisse chercher!),des philpins americains...,
Bon, je dois vraiment partir mais je pense tres fort a vous et vous embrasse

mercredi 5 novembre 2008

Ce mai faceti (comment allez vous)

Apparement, le ciel est plus clement en Roumanie qu en France car ici, il fait vraiment bon dans l ensemble. Hier, j ai beche notre jardin en tee shirt mais ca ne serait durer...

Depuis hier soir, nous sommes au vert, jusque demain matin ou nous recuperons un bus a 6h30 pour rentrer a Deva voir les enfants du Monastere. Il s agit d enfants issus de familles en grosses difficultes ou d enfants orphelins. Un pretre hongrois a fonde pour eux une sorte de systeme de villages denfants. Ils vivent par 10 environ, tout age confondu dans une maison ou ils sont avec deux educateurs, souvent un couple. Ce sont des enfants adorables, tres bien eduques. Ils sont tsiganes, hongrois, roumains. Leur langue commune est le hongrois. Mais ce qui leur manque malgre toute l attention qui leur est porte, c est de l affection. Nous avons partage une fete avec eux et plusieurs adolescents apres nous avoir vu juste une fois se sont attaches a nous.
J ai notamment fais la connaissance d Alexandra avec qui je parle petit chinois danglais et de roumain, elle a 15 ans et c est une vrai petite ado.

Samedi, toutes les religions confondus ont fetes leurs defunts. C est une fete vraiment magnifique ou les gens viennent tous au cimetiere honores leurs morts. Ils mettent des bougies et des fleurs sur les tombes. Il est rare d en voir une a l abandon.
Nous y avons retrouves les enfants du Monastere, ce n etait pas une journee facile pour eux...Alexandra qui avait tout le temps les larmes aux yeux nous a entrainee vers une tombe ou se trouvee une adolescente qui pleurait son frere et son pere, une amie a ses cotes... Nous nous sommes assises pres d elles et avons pries un peu ensemble. Mai que faire de plus...
Une fois par mois, 4 d entre eux viennent passer le week end a la maison mais nous voudrions voir si nous pouvons faire quelque chose avec d autres car ils sont heureux de pouvoir sortir un peu de leur quotidien.
Enfin je vous rassure, ce sont des enfants tres gais avec de vrais regards d enfants.

Suite de mes aventures au prochain numero, il y a tellement a raconter....alors n hesitez pas si vous voulez savoir d autres choses.

jeudi 30 octobre 2008

NOUVELLES!




Deja 15 jours que je suis la!
Je vais de decouvertes en decouvertes sans avoir le temps de souffler!

Petit a petit, je fais connaissances avec tout le monde et comprends deja un peu mieux les conversations. Pour ce qui est de parler, c'est plus difficile. Deja il nous faut trouver le temps et la volonte d'apprendre. Heureusement, la langue n'est pas un probleme pour les enfants, nous trouvons toujours le moyen de communiquer. Par contre, avec les adolescents et les adultes, c'est un peu frustrant. Mais demain, j'ai mon premier cours de roumain avec Monette, l'americaine!

Nous avons deja visiter quelques quartiers ou la misere est plus ou moins grande. Mais dans tous les cas, meme dans le plus petit taudis, nous sommes acceuillis avec un grand sourire. Et quand on nous offre le cafe, c'est toujours le meilleur dans les plus belles tasses ( le bon cafe ici est cher est rarement tres bon... mieux vaut choisir l'instantane!)

Nous avons eu la visite d'un ermite de France qui vit en Roumanie! C'est pas tous les jours qu ca arrive une chose pareille!
Et hier soir 2 jeunes americaines sont venues diner chez nous. Elles participent a un autre programme humanitaire. Les 3 seules et uniques americaines de Deva etaient donc reunies chez nous!
Quant aux francais, il y en a quelques uns qui cherchent a gagner de l'argent dans ce pays en plein developpement.

Notre petite maison est adorable, tout en couleurs. Nous sommes deux par chambres mais il y a assez d'espace.
Il y a une petite chappelle toute en bois, adorable, la cuisine est bleue et jaune. Nous avons deux chambres peintes en jaunes et dedans, de quoi nous ammenager un petit coin. J'ai donc accroche tout pleins de photos!
Nous avons une cour et un petit jardin.
Nous avons deux chiens, Patouille et Caramel qui nous servent de sonnette. A leur aboiement, on peut meme reconnaitre qui vient!

Avant l'hiver nous allons faire quelques travaux car la maison est tres mal isolee alors il nous faut nous depecher (laine de verre dans le grenier, changement des fenetres et peut-etre des portes). Heureusement, nous avons une famille amie qui connait l'association depuis son arrivee a Deva. Et ici, tous les hommes sont doues pour les travaux dans le batiment.
A Deva, ils sont nombreux a aller travailler sur des chantiers en France, en Suisse ou ailleurs pour arrondir leur fins de mois.

La seule chose qui est difficile, c'est que nos temps libres sont tres limites! Mais je pense bien a vous tous quand meme.
La prochaine fois, je vous parlerais un peu plus des personnes que l'on rencontre et puis je ne vais pas tarder a ecrire ma premiere lettre aux parrains!

mercredi 22 octobre 2008

CA Y EST...!!!!!!!!!

Bonjour a tous!

Deja entrainee par mon nouveau rythme de vie, j'ai tarde a vous ecrire...

Tout va tres bien pour moi. J'ai ete vraiment tres bien acceullie par les filles ( gateau d'anniversaire et cadeau!) et par toutes les personnes dont je fais la connaissance chaque jour.
Tout va tres vite et c'est vraiment fantastique de decouvrir autant de nouvelles choses!

C'est un pays beaucoup plus developpe que ce que je m'attendais a trouver meme si les inegalites sont grandes. L'evolution est telle qu'elle est parfois incoherente ( ex: des rayons remplis de produits que la plupart des gens ne peuvent se payer...)

La nourriture est pour l'instant, tres bonne. Les roumains font de merveilleuses soupes.

Le climat peut rapidement changer, le ciel comme la temperature. Ce qui fait que j'ai deja eu tres froid mais que j'ai aussi manger dehors! J'ai aussi attrappe un enorme rhume a mon arrivee, pourvu que ca ne tourne pas a la pneumonie!

Pour l'instant, l'emploi du temps est un peu bouleverse du fait de la presence de notre visiteuse (celle qui veille sur nous). Nous sommes allees a Cluj quelques jours. C'est une ville vraiment magnifique.

Je vous en dit vite plus, promis!
A bientot et merci beaucoup pour vos mails et vos nouvelles qui me font tres plaisir!

jeudi 9 octobre 2008

QUELQUES PHRASES CHOISIES

"Je suis fatigué de ne compter pour personne et de traîner d'un côté ou de l'autre.
Je me suis approché de vous après vous avoir longuement observés. Je sens une grande harmonie et ici mon cœur repose."
Alex, enfant des rues au El Salvador


"
Le pauvre, le malade, le persécuté, a une soif obscure de se retrouver. D'avoir conscience qu'il est un homme comme les autres, qu'il a le droit de vivre et le devoir d'espérer[...] Partager sa souffrance, sa colère, son désir ou sa joie, et lui donner part des nôtres: c'est cela vraiment l'aimer."
Raoul Follereau


"Ah, qu'est-ce que c'est bien quand il y a quelqu'un qui vous prend dans ses bras!"
Adji, enfant roumain


"Au Point-Coeur, j'ai appris ce que voulaient dire les mots: amitié, amour et famille. Point-Coeur, c'est ma famille, parce que los hermanitos m'ont toujours accompagnée dans les bons moments comme dans les mauvais moments. Point-Coeur a toujours été avec moi.
J'ai Point-Coeur dans mon coeur et pour cela, je veux dire à tous que Points-Coeur c'est ce qu'il y a de plus beau."
Vania, 8 ans, Pérou


"La soif intime de l'homme est de recevoir un ami, une présence compatissante."
Père Thierry, fondateur de l'oeuvre

mardi 23 septembre 2008

SAINT NICOLAS, PATRON DES ENFANTS, DE MON POINT-COEUR ET...PERE NOEL!!!

Saint patron des enfants, des épouses, des femmes, des célibataires, des prêteurs sur gages, des voyageurs, des pèlerins, des navigateurs, et des pilotes de la marine, saint protecteurs contre les dangers des voyageurs. C’est la légende des trois enfants qui fit de saint Nicolas le patron des enfants, plus tard on l’associa à la distribution de cadeaux pendant les fêtes de Noël. La générosité dont il faisait preuve pour les dots et les dons explique qu’il ait été choisi comme des patrons des épouses et des femmes célibataires. Saint Nicolas fut tellement populaire au Moyen Age qu’il a toujours été l’un des saints les plus universels.


Saint Nicolas de Myre

Né à Patare en Lycie vers 270 de parents chrétiens : son père, Euphémius, était un homme riche, pieux et charitable ; sa mère, Anne, était la sœur de Nicolas l’Ancien, évêque de Myre. Nicolas fit présager dès l’enfance sa fidélité à la pratique du jeûne : les imagiers médiévaux ont reproduit sur nos vitraux le nourrisson repoussant d’un geste décidé le sein maternel. nombreux sont les traits analogues qui ont rendu saint Nicolas si populaire. La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d’un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Un homme veuf de son voisinage ayant trois filles nubiles et, par suite de revers de fortune, ne pouvant leur assurer une honnête situation, résolut de les prostituer ; Nicolas se fit à leur égard l’instrument de la Providence en leur procurant une riche dotation. On dit que son oncle l’ordonna prêtre et le fit supérieur du monastère de Sainte-Sion, près de Myre.

Quand l’évêque de Myre vint à mourir, Dieu fit connaître aux évêques de la province que Nicolas était l’homme de son choix pour cet office. Contraint d’accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu'on attendait de l’évêque en ces temps primitifs ; il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l’avènement de Constantin et revint à Myre. L’idolâtrie était encore vivace : l’évêque la combattit, renversant le temple de Diane qui était le centre de la réaction païenne dans la ville de Myre ; en un temps de famine, il s’ingénia pour procurer les vivres nécessaires à son peuple.

Parmi les miracles nombreux qui lui sont attribués, il faut mentionner celui que les artistes ont le plus fréquemment reproduit. Trois officiers de Constantin avaient été envoyés en Phrygie pour réprimer une sédition ; en passant par Myre ils avaient été reçus par l’évêque et l’avaient vu tirer des mains du bourreau trois de ses concitoyens injustement condamnés. Rentrés à Constantinople les trois officiers tombèrent en disgrâce et furent condamnés à mort. Se souvenant de ce qu’avait fait l’évêque de Myre, ils s’adressèrent à Dieu pour obtenir que Nicolas manifestât sa puissance en leur faveur. Constantin, à qui le prélat apparut en songe, reconnut l’innocence des condamnés et les fit remettre en liberté.

Bien que destinée aux enfants, une des légendes de saint Nicolas est plutôt effrayante. « Ils étaient trois petits enfants, qui s'en allaient glaner aux champs », comme dit la chanson. Perdus, ils demandèrent l'hospitalité chez un boucher qui ne trouva rien de mieux que de les tuer, les découper et les mettre au saloir. Saint Nicolas vint à passer sept ans plus tard et demanda à son tour l'hospitalité. Il insista pour manger le petit salé préparé sept ans plus tôt. Le boucher s'enfuit et saint Nicolas ressuscita les trois enfants. »

C'est donc une légende heureuse, mais néanmoins assez effrayante. Selon certaines traditions, le Père Fouettard qui accompagne saint Nicolas serait en fait le boucher de l'histoire. Pour lui faire regretter son méfait, ce dernier l'aurait condamné à l'accompagner lors de sa distribution de récompenses, en lui assignant la tâche de punir les enfants désobéissants.

La légende des « trois petits enfants qui s’en allaient glaner aux champs » s’ancra profondément dans la croyance populaire : représentée et chantée en Occident elle contribua a l’extension du culte rendu à saint Nicolas. Il faut en dire autant du miracle de la tempête apaisée par l’intercession de saint Nicolas.

Enfin Nicolas, au cours de son épiscopat, combattit les erreurs d’Arius, et fut l’un des 318 évêques qui condamnèrent l’arianisme au premier concile de Nicée. Sa mort arriva peu de temps après, vers 325, et de son tombeau s’écoula une huile miraculeuse. Vers 1087, comme la ville de Myre était au pouvoir des Turcs, des marchands de Bari furent assez heureux pour enlever les saintes reliques et les apportèrent dans leur ville où une église magnifique fut construite en l’honneur de saint Nicolas.

Saint Nicolas de Myre est assurément un des saints les plus populaires et son culte, né dans l’Eglise grecque, était déjà très répandu en Orient. Le culte de saint Nicolas se développa Occident à la fin du XI° siècle, après le transfert de ses reliques à Bari en Italie (9 mai 1087), pour connaître, à partir du XII° siècle, un essor considérable, singulièrement en Italie et en Lorraine, dans l’Est de la France et en Allemagne rhénane. On a pu dénombrer à Rome quatre-vingt-cinq églises, chapelles, couvents et hospices Saint-Nicolas



vendredi 12 septembre 2008

LES TSIGANES VU PAR UN ECRIVAIN

Pour changer un peu de ce que l'on a l'habitude d'entendre sur les Tsiganes, je vous laisse lire un extrait de l'hommage de Andrej Stasuik sur ce peuple. Il est romancier et essayiste en Pologne et est publié en France.

"Voilà que d'un continent lointain surgit un peuple privé d'histoire, de son histoire. A la place, il dispose de contes de fées et de légendes transmises oralement. Ce peuple se déplace à travers notre civilisation et notre culture, une civilisation et une culture qui nous emplissent à juste titre de fierté. Et, en même temps, il ne manifeste aucun intérêt particulier pour cette culture, pour cette civilisation. Tout au plus en choisit-il quelques bribes- des déchets, des détritus, des restes. Ce peuple beau à la peau brune se tient en marge et a l'audace de ne pas aspirer à autre chose. Il observe le monde qui l'entoure d'un oeil méfiant et semble nous ignorer, nous, le peuple blanc qui donne le la. Comme si nous n'avions rien de spécial à offrir. Dans le meilleur cas, on peut toujours voler les choses les plus indispensables, les trouver dans une poubelle ou mendier. Sincèrement, je dois avouer que ce radicalisme tsigane me subjugue.

De tous les Européens, ce sont les Tsiganes qu'on aime le moins. Le Tsigane est l'étranger par excellence. Il est parmi nous depuis sept cent ans, il s'exprime dans nos langues quand il le faut, il a nos religions, mais, spontanément et naturellement, qui le définirait comme un Européen?
D'une certaine manière, tous les "nouveaux" européens sont des tsiganes. On les accepte au sein de la communauté à condition qu'ils changent, qu'ils se curent les ongles et qu'ils apprennent les bonnes manières. C'est comme ça, et ni les sourires hypocrites ni les fausses promesses ni changeront rien.

Oui. Sans les Tsiganes, nous ne serions plus rien. Nous devrions prendre soin d'eux, sauvegarder leur culture, les persuader de conserver le plus longtemps possible leurs coutumes tsiganes. Nous devrions même financer tout cela. Cela ne sert à rien de les obliger à être comme nous. Le vrai défi européen consiste à faire survivre les Tsiganes sous la forme qu'eux même voudront choisir. C'est la que nous ferions la preuve de notre européanité.
Pour nous, les Tsiganes doivent tout simplement devenir ce que nous sommes: des Polonais, des Slovaques, des Luxembourgeois. C'est la condition que nous leur posons. Ils peuvent garder leurs perles, leurs vêtements bariolés, les chants et les danses avec lesquelles ils nous divertissent.

Nous devrions veiller à ce que le mépris qu'ils nous témoignent, à nous les gadjé à la peau claire, ne s'éteigne jamais, parce que ce mépris est l'un des fondements de leur culture, qui constitue -personne ne le niera- un élément pittoresque et indispensable de la culture européenne depuis au moins sept cent ans."
Andrej Stasuik

jeudi 11 septembre 2008

LE PEUPLE TSIGANE





Vous avez peut-être vu cette couverture de magazine en juillet... je vais donc à partir de cet article tenter de vous parler davantage des tsiganes comme on les nomme en Roumanie.


Ils représentent en Europe 4 à 12 millions de personnes, difficile de donner un chiffre plus exact car ils ne sont pas tous rescensés. Le 16 septembre 2008, se tiendra à Bruxelles le premier sommet européen consacré aux Roms.


En Roumanie, alors que le train de vie des roumains s'améliore, celui des tsiganes stagne, le fossé continue donc de se creuser entre les deux communautés. 88% d'entre eux vivent en dessous du seuil de pauvreté selon l'UNICEF. C'est dans ce pays que l'on trouve la plus forte communauté Rom.



QU'EST-CE QU'UN ROM?:


Il y a tellement d'appellations pour ce peuple qu'il est difficile de s'y retrouver... Le terme de rom se rattache aux premiers migrants venus du Rajasthan. Cependant, les subdivisions sont nombreuses et certains ne rentrent pas dans cette catégorie (les Sintis, les Romungrés, les Gitans, les Manouches, etc. Certains préférent utiliser le terme de Tsiganes...


Qui plus est, ceux que l'on appelle Roms au sens strict ont en fait peu de choses en commun . La langue, à l'origine dérivée du sanskrit a donné naissance à des dizaines de dialectes qui ne permettent pas l'intercompréhension. Les militants de la cause dispérsés dans les pays européens ont mis au point une version (parfois ironiquement appelée le "rom des ONG") qui n'a pas grand chose à voir avec les langues parlées dans les campagnes.


Le socle culturel commun le plus vivace est la musique traditionnelle, du moins, là où elle a survécu.



LEUR HISTOIRE:


Ils ont emigrés du Rajastan vers l'an 1000 après J.C pour servir d'esclaves. Hormis peut-être une principauté à Corfou vers 1360, ils n'ont jamais eu leur propre état. Dans certaines parties des Balkans, ils étaient vendus comme esclaves jusqu'au milieu du XIXe siècle. Ils ont donc abandonnés leur mode de vie nomade, oubliés leurs occupations traditionnelles, des familles ont été séparées. Selon Mircea Cartarescu (considéré comme le plus grand auteur roumain actuel), cette captivité et cet esclavage les a rendus paresseux et indolents. Puis, il fait remarquer que l'affranchissement qui a suivi n'a fait qu'empirer les choses. En effet, ce peuple qui avait eu le temps d'oublier ses racines et qui ne possédait rien, s'est soudain retrouvé libre mais totalement démuni... comme livrés à eux-même. De plus, ils étaient meprisés et victimes de discriminations.


Durant la seconde guerre mondiale, ils ont eux aussi subis le génocide et les camps de concentration puis, ils ont, tout comme le peuple roumain, subi le communisme.



ET MAINTENANT?


Aujourd'hui, ils vivent de l'agriculture notamment des emplois saisonniers, d'artisanats traditionnels ou de récupération de métaux. Beaucoup sont au chômage. Certains décident d'émigrer vers l'Europe de l'Ouest ou leur situation n'est pas meilleure puisqu'on les voit mendier et vivre dans des campements de fortune. Cependant, nombre d'entre eux sont là juste pour la saison touristique, notamment à Paris. Puis à l'automne, ils retournent avec plaisir dans leur pays. C'est comme cela que, à Deva, l'été, on ne trouve plus beaucoup de tsiganes hommes, un autre problème...


L'autre souci, c'est le manque d'instruction des tsiganes. Ils savent tous parler roumains en plus de leur dialecte mais à cause de la discrimination,de leur peur de l'école ou de leur pauvreté, ils ne mettent pas forcément leurs enfants à l'école et savent donc pas toujours lire et écrire.


Dans certains pays de l'Est, les enfants Roms sont envoyés dans des écoles pour enfants attardés... L'espagne a fait de gros efforts qui ont payés pour intégrer les gitans mais il est vrai que les pays de l'Est possèdent moins de moyens et ont d'autres soucis importants aussi à règler.


De plus, les tentatives de créer une classe moyenne rom capable de servir de modèle, de réduire les préjugés et d'accroître la mobilité sociale et économique, a jusque ici été un échec, car la plupart des roms qui réussissent s'empressent de renier leurs origines. Les espoirs de changements reposent donc sur la nouvelle génération de milliers de jeunes diplômés qui assumeront peut-être mieux leurs origines.



LES CONSEQUENCES:


C'est donc un cercle vicieux, leur manque d'instruction et leur méfiance nourissent la discrimination et le chômage. Pourtant, dans une Europe qui vieillit, c'est un colossal gaspillage de potentiel humain, d'autant plus qu'il s'agit souvent de familles plus nombreuses.


En 2005, l'Europe a lancé une "décennie d'inclusion des Roms" pour combler le fossé en matière d'éducation, d'emploi, de santé et de logement. Pour l'instant, ne sont apparus que des lobbying roms qui n'agissent pas vraiment.

Aujourd'hui, dans la plupart des pays ex-communistes, les sondages montrent que 80%des personnes interrogées ne veulent pas de Roms dans leur voisinnage.

jeudi 4 septembre 2008

QUELQUES NOUVELLES

Décollage pour Bucarest prévu le 15 octobre à 10h!!!!!!
Et oui, je fêterais donc mes 27 ans...là-bas!

Les préparatifs commencent à s'intensifier: demmenagement, affaires à règler, recherche de la parfaite panoplie pour une parfaite vie roumaine....
Et pour parfaire tout cela, dimanche 14 sptembre, je fais ma messe d'envoie en mission ou je m'engage pour ces 14 mois. En fait, je ne serais pas seule puisqu'elle conclue le second stage de notre promo 2008 pour ceux qui n'étaient pas présents en juillet (ils sont une vingtaine).

C'est à 10h30 dans un petit village près de Compiègne dans l'Oise, St Crépin.
A 12h30, il y a un pique-nique "sorti du sac" dans la maison de Points-Coeur (siège de l'association) avec animation musique...
A 15h il y a une conférence d'un prètre de Points-Coeur sur le discours du Pape lors de sa venue.
A 16h enfin, il y a un diaporama présentant notre mission.
Vous êtes tous les bienvenus, pas d'hésitation! Contactez moi si vous voulez davantage d'informations.

Sinon, j'ai eu des nouvelles de Deva par Marguerite qui est là-bas depuis un mois déjà. Sa nouvelle vie semble beaucoup lui plaire, elle reste très étonnée par le chaleureux acceuil qu'elle a eu et de tout ce qu'elle reçoit de la part de personnes qu'elle est censée aider. Il y a beaucoup de passage dans la maison, français compris!
Notre petite maison possède son jardin et son potager! Tant mieux car certains mets culinaires hongrois ou roumains nous laissent sceptiques (gras de porcs nature ou piment au petit déjeuner!). En fait, la cuisine roumaine est assez bonne et les fruits et légumes sont excellents. C'est une cuisine très traditionnelle.

lundi 25 août 2008

LA FORMATION

Avant de partir, nous recevons une formation de 3 week-ends plus un stage de 15 jours, ça paraît beaucoup mais finallement, on en redemande....jugez plutôt par les photos!
Nous étions une quizaine de stagiaires , la formation était humaine, spirituelle et pratique.

Voici donc les photos, n'oubliez pas de mettre le son, et si vous voulez voir le diaporama en grand écran, rendez-vous sur :
http://fr.youtube.com/watch?v=GWPgddRXy1Q
http://fr.youtube.com/watch?v=CPHebROBVpc


Sinon, appuyez sur play, bon diaporama!



Sinon, côté formation personnelle, nous nous battons tous avec notre méthode assimil!

lundi 18 août 2008

LE POINT-COEUR SFÎNT NICOLAE; AU COEUR DE LA ROUMANIE!


Le Point-Coeur Saint Nicolas se trouve à Deva, à 230 kilomètres de la frontière Hongroise en Transylvanie. C'est une ville de 100 000 habitants.

Nous sommes installées à Ceangai, le quartier hongrois dans une maison traditionnelle, hongroise. Elle est toute en longueur avec une cour et un petit jardin. A l'intérieur, nous avons deux chambres, une chapelle, une cuisine et une salle de bain.

Pour les personnes qui y vivent, nous sommes
exclusivement des filles (hé oui, on manque
Notre petite maison!
sérieusement de volontaires masculins alors ils vont plutôt dans les quartiers chauds d'Amérique du Sud, donc appel à la population!!!).
Il y a Martha qui est laïc consacrée, c'est à dire qu'elle est engagée à vie pour Dieu au sein de Points-Coeur! Elle est argentine et est paraît-il drôle et sympa, tant mieux! Ensuite, Noémie qui est psycholgue, elle s'en va en novembre. Marguerite qui a fait sa formation avec moi est un sacré phénomène, mais j'aurai l'occasion de vous en reparler! Elle est étudiante en lettres. Enfin, une américaine devrait arriver en même temps que moi.

Entre nous, nous parlons roumains afin d'être de parfaits polyglottes pour communiquer avec les personnes! Et pour être un peu au point, j'ai déjà attaqué les premières leçons de la méthode Assimil!

Notre matinée est partagée par la prière, l'étude du roumain, les différentes tâches ménagères, les réunions communautaires qui nous permettent des mises au point, des prises de décisions, de règler des soucis et de définir les priorités.
Au déjeuner reste parfois un ou quelques enfants qui nous on aidé et ont été présents le matin. On peut aussi fêter un de leur anniversaire.
L'après-midi, tandis que certaines restent eu Point-Coeur pour s'occuper des enfants, les autres partent pour les différents apostolats:




  • Grigorescu:

Des familles du quartier Micro 15 sont expulsées en raison de leurs dettes trop élevées. Une dizaine de famille sont relogées dans une ancienne porcherie.Il s'agit de deux longues baraques où quelques pierres délimitent la pièce unique de chacune des familles.


Un an plus tard, la mairie offre l'electricité et inaugure un petit bâtiment pour les sanitaires. Les familles s'agrandissent, d'autres arrivent, la pièce unique est divisée en deux, d'autres construisent en avant de la porte....Aujourd'hui, 47 familles tsiganes sont logées dans des pièces de 6 à 15 m². Les nombreux enfants de ces quartiers ont un besoin immense d'affection et l'expriment par la violence ou par un refus catégorique de laisser partir leurs visiteuses.



  • Mintia:

Petit village à 8km de Deva situé près de l'énorme thermo-centrale qui donne de l'electricité et du travail à une bonne partie de la Transylvanie.


Sur les hauteurs de Mintia vivent une dizaine de famille de tsiganes venues ici pour trouver du travail. Ils partagent une seule salle d'eau pour tous et les pièces minuscules de deux baraques.


La plupart des enfants sont pensionnaires au monastère du Père Czaba, fransciscain hongrois qui a fondé une école et un foyer pour les enfants défavorisés. Ils rentrent chez eux le week-end et pour les vacances.



  • Le Camin:

C'est un ancien bloc de 4 étages qui servait aux étudiants et aux ouvriers sous le communisme. Chaque étage a une salle d'eau commune. Les conditions d'hygiène y sont effrayantes....



  • Bejan:

Quelques maisons de brics et de brocs parsèment cette colline située à 20 minutes à pied du Point-Coeur. Il n'y a ni eau ni electricité. Les familles sont toutes tsiganes. La majorité des chefs de famille sont en France, en Allemagne pendant que les femmes et les enfants s'occupent de la maison et se débrouillent comme ils peuvent.



  • Pe Deal (sur la colline):

C'est une colline très pauvre aux abords de Deva où vivent des familles tsiganes dans de toutes petites maisons faites de parpaings, de cartons et de planches de bois...



  • Ceangai:

Notre quartier où nous visitons les grands-mères hongroises.



Pour conclure, ce sont avec les tsiganes que nous avons le plus de contact. C'est en fait une population très mal acceptée en Roumanie et c'est un tel problème que nous en sommes arrivés à assimiler la Roumanie à ce seul peuple.


Dans un prochain article, j'essayerai de vous présenter un peu mieux les difficultés de cette communauté.



lundi 11 août 2008

LA ROUMANIE

La Roumanie, mal connue, est un pays d'une exceptionnelle richesse historique, géographique et culturelle.


Un peu d'histoire...

Les Daces sont les premiers habitants connus de l'actuelle Roumanie (Ier siècle avt JC). Comme les gaulois pour les français, ils ont occupés un même espace géographique à deux mille ans d'intervalle, ils ont vaincus et été soumis par le même enemi, Rome en luttant avec les mêmes figures symboliques du chef fier qui résiste (Vercingétorix et Décébale). Leur langue fait partie de la grande famille des langues indo-européennes.

Les romains occupent le territoire pendant moins de deux siècles et de manière peu profonde.
Suit la période byzantine couplée à des incursions migratrices de tribus venues d'Asie. On commence à désigner les habitants de cette région Romans (Romani).

Au XIe et XIIe s'ensuit une subordination hongroise, puis valaque (XIVe), moldave et ottomane (XVe au XVIIIe).De par sa position centrale, la Roumanie est un carrefour qui a longtemps était sujet aux invasions.

Enfin, au XIXe , débute l'unification du pays. Ainsi, le premier vrai dirigeant de Roumanie est Charles Ie (Carol), proclamé en 1866 qui est à la tête d'une monarchie constitutionnelle. Le pays va désormais tenter d'unir toutes ses régions. La Transylvanie rejoint la Roumanie à la suite de la première guerre mondiale.

Entre les deux guerres, la Roumanie connaît une très forte croissance économique (équivalente à la France), une certaine stabilité politique, une reconnaissance internationale et un développement culturel au niveau européen (Ionesco, Cioran, Eliade...). Cependant, des plaintes montent des minorités nombreuses et l'antisémitisme grandit.

Durant la seconde guerre mondiale, la Roumanie se retrouve sous domination russe et elle accuse de nombreuses pertes humaines de par sa situation géographique.

Le pays devient communiste et c'est en 1965 que Nicolae Ceausescu prend le pouvoir pour 30 ans. C'est l'une des dictatures communiste parmi les plus longues, autoritaires et dures d'Europe. Ce dictateur, mégalomane et sanguinaire a lancé une politique de "systématisation" consistant à unifomiser le territoire (destruction de milliers de villages et construction de blocs d'immeubles sans âme) et à créer l"homme socialiste nouveau". La construction du Parlement roumain, le "Palais du Peuple", (deuxième plus grand bâtiment au monde après le Pentagone) a laissé le pays exsangue.

En décembre 1989, un soulèvement populaire éclate et l'armée rejoint la protestation. Le 25 décembre, Ceausescu est fusillé.

La transition vers la démocrtatie et l'économie de marché est difficile.
Actuellement, Traian Basescu, chef du Parti démocrate est président jusqu'en décembre 2008 (eh oui, je vais vivre les élections!!!).

L'entrée dans l'Union européenne depuis avril 2005 est un très bon signe de l'evolution du pays.



....et de géographie!

La Roumanie est composée de trois grandes régions: la Moldavie (nord-est), la Valachie où se trouve Bucarest (Sud) et la Transylvanie (où je suis).

Elle est composée d'environ 1/3 de montagnes, 1/3 de collines et 1/3 de plaines. A milieu, on trouve les rondeurs de la Transylvanie entourées par la couronne des Carpates. Vers l'extérieur se déversent les collines valaques et moldaves. Puis d'un côté s'étalent les plaines du Banat et de Cristana, de l'autre les vastes étendues de Valachie et de Dobrogea qui regardent vers les Blakans et vers l'Asie.

Le climat est semi-continental, longue chaleur l'été et froid hivernal sont de règle. Les variations de température peuvent aller de -30°C à 44°C!!! Les précipitations sont peu importantes mais concentrées, pouvant entraîner des inondations.

L'architecture du relief et de la diversité climatique offrent une grande variété de milieux naturels. On trouve de magnifiques forêts habitées par des cervidés, des ours et même des loups.... Les plaines ressemblent à des steppes.
La campagne roumaine est très vivante et ressemble parfois à un immense jardin ( un roumain sur deux vit à la campagne et cultive).

Il y a bien sûr aussi la mer noire et le Danube dont le delta marécageux a été fortement abimé par des aménagements hydrauliques.


Un pays muli-culturel:

La Roumanie est un pays encore très traditionnel où chaque communauté fait vivre sa culture.

Les hongrois, habitant le long de la frontière hongroise et en Transylvanie, représentent 6,6 % de la population. Ils sont représentés au gouvenement et maintiennent de bonnes relations avec le pouvoir.

Les Roms, arrivés vers l'an 1000 d'Inde comme esclaves, représentent officiellement 2% de la population, mais ils sont en fait bien plus. Ils sont souvent victimes d'une image négative et se déclarent plutôt comme hongrois ou roumains. de nombreuses organisations publiques militent pour leur émancipation et leur dignité. C'est en Roumanie qu'ils forment la plus grosse communauté Tsigane au monde.

Les allemands, peu nombreux, ont joués un rôle important dans l'histoire du pays.

Plusieurs minorités slaves comptent pour 1% de la population, ils sont d'origine ukrainienne, polonaise, russe, serbe, tcèque, slovaque, bulgare et croate.

Puis on trouve enfin des grecs, des albanais, des arméniens, des italiens, des juifs, des macédoniens et des turcs.


Quelques chiffres:

Superficie: 238 391 km² (la moitié de notre pays)
Population: 22,5 millions d'habitants dont 2 millions dans la capitale puis moins de 400 000 habitants dans les autres villes
Taux de croissance: 7,7%
2e pays d'Europe de l'Est après la Pologne
Espérance de vie: 65,5 ans pour les hommes et 73,3 ans pour les femmes
Décalage horaire: +1 heure en été et + 2 heures en hiver
Religion: 86,8% d'orthodoxes, 5,1% de catholiques, 3,5% de protestants,
1% de gréco-catholiques



mercredi 6 août 2008

POINTS-COEUR, L'HUMANITAIRE AUTREMENT


L'oeuvre Points-Coeur:

Points-Coeur est une association fondée en janvier 1990 en France par le Père Thierry de Roucy, Chevalier de la légion d'honneur.
C'est une ONG internationale reconnue de bienfaisance depuis 1994. Elle a un statut consultatif spécial au Conseil Economique et Social de l'ONU depuis 2005 et intervient sur les questions liées aux Droits de l'homme.


Elle est composée de 9 salariés dont 5 hors de France (Genève et New York) et de 60 bénévoles permanents.
En 2008, 108 bénévoles se sont engagés pour 14 à 24 mois. Depuis 1990, 1200 bénévoles de 32 nationalités se sont engagés.

Cette ONG fonctionne grâce à des fonds collectés par les bénévoles et avec des parrainages trouvés par les volontaires.
Le Père Thierry en Roumanie



Activités de Points-Coeur:


A ce jour, Points-Coeur se compose de:



  • 30 maisons de quartiers (lieu ou je serai) souvent implantées dans des bidonvilles (18 pays)

  • 2 villages d'accueil qui proposent à des enfants, des jeunes et des familles de quitter le contexte difficile de leur quartier et de se restructurer sur le plan humain, familial et social dans le cadre d'une vie communautaire avec des volontaires

Au Brésil, on trouve dans ce village 10 maisons, une école de mise à niveau, un four à pain, un potager, 3 puits et une église. 50 personnes y vivent dont 3 enfants handicapés, 8 jeunes placés par un juge des mineurs et 5 enfants et leurs mères.


Le village d'Inde vise une plus grande capacité d'accueil et disposant de davantage de ressources naturelles, il favorise le developpement agricole dans le respect de la culture locale



  • 1 "maison de famille" en France sert de lieu de formation des bénévoles (Vieux-Moulin, 60)

  • 6 maisons d'étudiants et de jeunes professionnels (Paris, Genève, New York,Syrie, Ukraine, Brésil)

  • 1 centre de promotion de la culture de compassion (New York)



Actions des volontaires au quotidien:


Jour après jour, nous partageons la vie quotidienne des habitants de quartiers où nous sommes. Nous assurons un accueil pour les enfants et les personnes qui en ont besoin, nous les écoutons et organisons des activités ludiques et pédagogiques. Nous allons aussi à la rencontre des personnes dans des lieux de grande souffrance tels que la rue, les prisons, les décharges publiques, les hôpitaux...Enfin, nous essayons d'accompagner les personnes en étant un relais entre la rue et les structures sociales et en les aidant dans leurs démarches, administratives, sociales et médicales.


Notre journée est aussi rythmée par la prière et la vie en communauté, cela pour nous aider et nous permettre d'offrir un appui stable et fort aux personnes à qui nous venons en aide.


En conclusion:

Le but de l'association est de rendre espoir et dignité et de lutter contre l'isolement et la solitude, premières causes d'exclusion.
En tant que bénévoles, nous tissons des liens d'amitié et de confiance avec les personnes de notre quartier. Nous essayons d'être une présence attentive à leurs besoins et d'agir en conséquence de manière personnalisée.

mardi 5 août 2008

PRESENTATION


Bonjour à tous!
Ce blog va vous permettre de me suivre tout au long de cette aventure! J'espère pouvoir le mettre à jour regulièrement.
Je pars en octobre mais je souhaiterais déjà vous introduire un peu à cette association, à ma mission et au pays où je vais aller.
N'hésitez pas à faire partager vos commentaires!
A bientôt donc!