samedi 15 août 2009

Bonjour!

Comment se passent ce mois d'aout? J'imagine un Paris bien tranquille en ces jours, dont on peut si bien profiter en cette periode! En tout cas, bon courage a ceux qui vont rester en ville, travailler.
Maintenant, c'est le contraire ou presque pour moi, je suis toujours heureuse de chaque occasion qui me permet de voir un peu mieux l'horizon, mais en meme temps, un petit tour dans les grands magasins ou meme jusqu'a la capitale me comble de bonheur!!!

Comme vous pouvez le deviner, j'y suis! malheureusement, ma petite soeur vient de repartir en France...
Elle est venue passer une semaine avec nous a Deva, puis nous nous sommes echapper pour une courte escapade shopping et ballade dans la capitale. C'etait assez etrange de partager tout ce que je vis ici avec elle, c'est tellement different tout ca, mais c'etait surtout un tres bon moment toutes les deux aux milieu des filles et de nos amis d'ici. Et maintenant, je voudrais qu'elle revienne pour lui faire decouvrir encore davantage et continuer nos discussions!

La capitale me parait a chaque fois plus belle car sous ses airs betonnes a la mode communiste, elle cache beaucoup de splendeurs et de coins tres sympas, et ses larges boulevards tres verts a certains endroits sont agreables a parcourir.


Bon 15 aout et speciale dedicace a ma petite Emilia pour son anniversaire...!

lundi 10 août 2009

MA DERNIERE LETTRE AUX PARRAINS SI VOUS AVEZ LE COURAGE DE LA LIRE SUR ECRAN!

Lettre n° 3



“François d'Assise est mort dans une cabane.
Il est mort sans rien posséder.
Quand on a rien de la terre, on a tout du ciel.

Moins on est attaché aux choses de ce monde, plus le cœur est léger.
François n'avait pas d'enfant, donc pas besoin de s'attacher aux biens matériels.
Sur terre, il faut bien que les parents gagnent de l'argent pour aider leurs enfants à grandir. Ils doivent être doivent forcément attachés aux choses de ce monde.
Je me suis posé la question :”Que donnait François aux autres, puisque lui-même n'avait rien ? ”
On a l'exemple de personnes richissimes qui créent des fondations, ouvrent des hôpitaux, des cliniques, des écoles.
Que peut offrir un pauvre ?
Il arrive forcément les mains vides.
Et si l'on pouvait offrir aussi sa pauvreté ?
Le dénuement matériel permet parfois de creuser les richesses incroyables du cœur.
Un cœur de pauvre peut être si riche qu'il débordera d'une richesse spirituelle de valeur incomparable.
Le pauvre d'Assise pouvait donner ce que l'argent ne procure pas. Quand des hommes ou des femmes étaient dans la détresse, il trouvait pour eux les paroles d'un vrai réconfort.
Il les consolait.
L'argent ne nous console pas.
Lorsque notre cœur est blessé, nous avons besoin de la tendresse qui se donne dans un cœur à cœur.
François savait offrir la tendresse.
Les animaux l'approchaient.
On dit même que les oiseaux aimaient le frôler.
Sa présence était remplie de l'esprit de Dieu.
Elle était une consolation pour tous les êtres vivants, humains ou non.
Il offrait la part du ciel qui vivait dans son âme.
On l'oublie trop souvent – on peut donner non seulement ce que l'on a, mais aussi ce que l'on est.
Quand je suis arrivée au bidonville, je n'avais rien à donner.
J'étais sans le sou. Les médias ne me connaissaient pas et ne s'intéressaient pas à moi. Je n'avais pas d'argent à distribuer.
Je n’étais ni médecin ni infirmière.
Je parlais mal l'arabe et j'avais soixante-deux ans.
J'ai appris moi aussi la richesse de la pauvreté.
J'ai compris que, faute de pouvoir donner ce que j'avais, je pouvais donner ce que j'étais. Donner le meilleur de moi-même tel qu'il s'exprimait dans la prière, dans la relation à Dieu.
Il y a une profondeur incroyable dans un tel don de soi.
Quand on croit qu'on a rien à donner, on se trompe.
On peut encore donner ce que l'on est.”

Sœur EMMANUELLE – « Mon testament spirituel »




Chère famille,
Chers amis,
Chers parrains,


Voici ma troisième lettre qui j'espère vous trouvera en forme. Pardonnez-moi de ne pas vous avoir donné davantage de nouvelles. Je n'ai pas d'excuses, si ce n'est qu'ici comme ailleurs le temps passe trop vite et se laisse difficilement dompter !
En neuf mois de mission, je commence à mieux saisir l’âme de ce pays, à en connaître les réalités, les meilleures comme les plus dures et maintenant que je peux me débrouiller en roumain, j’ai appris à aimer cette langue. Et puis les liens tissés avec les personnes qui m’entourent et avec les filles sont devenus suffisamment forts pour que j’y puise toute la force et la foi dont j’ai besoin chaque jour.

Point Cœur est une ONG bien différente de toutes les autres et bien éloignée de notre concept du progrès. Il n’y a pas de comparaison possible puisque notre action se situe à un tout niveau, celui de l’Homme et de la santé de son âme et de son cœur. Déjà en tant qu’infirmière, j’avais pu constater que cela prenait une place primordiale dans mon travail puisque si je m’arrêtais à la seule exécution des soins techniques, je ne pouvais rien faire de mon petit patient et même de ses parents.
Ici, comme en France, ce n’est pas le strict nécessaire qui fait le plus défaut, par contre la solitude est l’une des plus grandes souffrances que l’on rencontre. Ce que les gens nous demandent le plus souvent c’est : “Quand venez-vous ?” “Quand est-ce que vous revenez ?” “Pourquoi ne venez-vous pas plus souvent ?…”
Voici un extrait d’un texte de Père Thierry, le fondateur de Points-Cœur, qui explique bien cette soif :
“Beaucoup d’hommes cachent leur faim. Beaucoup jouent avec leur faim. D’autres même la trahissent, qu’un jour on découvre morts par suicide ou par anorexie. Dans les pays où abondent l’argent, la faim – toute faim – est devenue une honte, comme si l’or avait cette conséquence de l’anéantir. C’est bien se méprendre pourtant sur ce qu’est la faim. Elle n’est en rien un déshonneur. Elle est dynamisme. Elle est ouverture à ce qui se donne. Elle est un ressort tendu vers la communion.
[…]Si dans nos pays occidentaux reconnaître que l’on a faim ressemble à un aveu de lèpre, il n’en est pas de même dans la plupart des pays où sont installés les Points-Cœur. Là, la faim est à nu. La faim est trop criante pour qu’on puisse la cacher. Il suffit plutôt de l’orienter. Il suffit plutôt de lui faire franchir un palier. Alors elle n’abaisse plus qui en souffre, mais elle l’élève et l’aide à recouvrer sa dignité d’homme, fils de Dieu.”
Tandis que j’apprends ici la simplicité et la solidarité, j’essaie d’offrir en échange de la dignité, de l’espérance, une ouverture à autre chose.

À chaque pays son histoire et ses difficultés. Ici, les conséquences du communisme sont omniprésentes. Il a bien sûr ralenti le développement du pays et l’a plongé dans la corruption, mais il l’a aussi attaqué dans son humanité, son âme, son être profond.
La première chose, celle que l’on remarque immédiatement, c’est que la beauté a comme disparu du pays et a été oubliée. Le patrimoine n’est pas toujours conservé. En ville, les blocs de béton ont remplacé les maisons traditionnelles, la campagne est à certains endroits parsemée d’usines parfois immenses, qui sont en décomposition et qui ont bien pollué le pays ; les sites magnifiques comme les montagnes sont nombreux mais très peu connus et fréquentés des Roumains. Les intérieurs des habitations sont souvent de mauvais goût et on trouve peu d’objets traditionnels, artisanaux ou de meubles de famille.
Leur isolement leur a toutefois permis de conserver quelques belles traditions et coutumes : les danses et les habits régionaux, leur respect pour les anciens, leur façon d’enterrer leurs morts, leur ardeur au travail de la terre…
Le communisme a aussi eu pour effet de casser leur confiance, leur espérance. Les expressions des Roumains traduisent un certain fatalisme, comme une résignation : “Que peut-on y faire ? “C’est la vie.” “Ainsi est la situation.”
Enfin, le communisme a tué la liberté des personnes et par conséquent leur esprit d’initiative ou leur sens des responsabilités. Ils n’ont pas l’habitude de s’engager ou de prendre position.
Mais dans le fond, l’espoir reste, ils sont en quête et si quelqu’un est la pour leur proposer un projet, ils répondent présents et sont disponibles.
Alors, nous qui avons eu la chance de grandir autrement, nous pouvons contribuer à les aider à retrouver ce qu’ils ont oublié ou perdu.

Déjà, ils sont très touchés de nous voir tout quitter pour aller vivre dans leur pays et étonnés lorsqu’ils voient à quel point nous y sommes attachées alors qu’ici, au contraire, beaucoup partent. Que ce soit les Tsiganes, les Hongrois ou les Roumains, tous ont de la famille en Italie, Hongrie, Allemagne, France, Espagne, Angleterre, Canada ou aux USA.
Pourtant, il est vrai que notre programme de base n’est pas des plus ambitieux puisqu’il s’agit de nouer des amitiés. Mais cette amitié, nous la voulons réelle et enrichissante et ce n’est pas si simple finalement !


Pour cela, elle se doit dans un premier temps d’être ancrée dans le quotidien et en réponse aux besoins de chacun.
Voici pêle-mêle quelques exemples de ces dernières semaines :
 En ces jours de beau temps, nous aimons prendre quelques enfants et les emmener au parc ou à la maison pour des activités que l’on essaye ludiques et éducatives et qu’ils ne font pas généralement chez eux. Cela leur permet de sortir de leur famille ou de leur quartier et de voir autre chose. En petit groupe, nous pouvons leur porter davantage d’attention et les plus durs retrouvent un comportement normal.
 Quand un enfant a davantage besoin d’attention, nous essayons de faire davantage de choses avec lui et de nous adapter à ses difficultés pour l’aider. Par exemple, nous avons remarqué un petit de trois ans qui habite notre quartier et qui est déjà bien violent et n’écoute pas grand-chose. Il vient nous voir de temps en temps et récemment, c’est sa maman qui a bien remarqué le comportement de son fils qui est venu nous demander de l’aide.
 De même, nous faisons appel aux enfants du quartier (les lacunes pour eux sont davantage dans l’éducation ou la famille que dans les conditions matérielles) pour nous aider à certains travaux de la maison : récolte des fruits, jardinage, confection de gâteaux… Ainsi, nous partageons de bons moments ensemble par le biais de ces activités qui peuvent aussi les aider.
 Lorsqu’il y a un anniversaire, nous essayons de le fêter. Avoir été présentes cette semaine pour Tanti Anouchka, qui a fêté ses quatre-vingt-six ans, semblait important pour elle. Elle aime et a besoin qu’on l’entoure. De même pour Renata qui fête ses seize ans et qui semble tellement triste et seule parfois. C’est notre petite voisine et pour elle, la vie de famille n’est pas simple.
 Et puis, nous avons été à plusieurs reprises chez le médecin avec Tanti Margareta, notre adorable voisine qui connaît Points-Cœur par cœur ! Elle ne peut se déplacer seule.
 Il nous arrive aussi bien souvent de prendre le temps d’écouter l’un ou l’autre, de partager les albums de famille, de recueillir l’expérience des anciens de notre quartier, d’apprendre avec eux la cuisine roumaine…
 Dans notre carnet d’adresses, il y a toutes sortes de gens, cela nous aide à garder l’esprit ouvert sur toutes les réalités, pas seulement celles de la pauvreté ou celle des Tsiganes. Et même, cela peut nous permettre d’aider les plus faibles de nos amis. Je pense à Elisabeta avec son cœur tellement grand et fragile. Le monde du travail ne lui est pas adapté. Nous en avons parlé avec le député et sa femme qui nous ont écoutées avec un grand sérieux et qui cherchent parmi leur connaissance un travail qui lui conviendrait.
 Quant à l’hôpital de la ville, je le connais bien pour y avoir fait de nombreuses visites et même y avoir passé une nuit avec Tanti Victoria qui venait de faire un AVC.
 Il y a aussi Marcello qui s’est marié et nous a invitées. Il est venu la première fois au Point-Cœur pour réclamer de l’argent. Petit à petit, il a compris notre refus et nous sommes devenus amis. Il a parcouru un grand chemin puisque maintenant, il est très fier de nous présenter son appartement tout neuf, son travail… Et tout cela, il l’a obtenu avec dignité, en travaillant, en montant des dossiers et en inspirant confiance aux gens, notamment au maire de sa ville, invité au mariage. Il est devenu quelqu’un.
 Nous sommes aussi assez touchés par un groupe de jeunes Roumains que l’on a rencontrés à l’église. Ils sont en minorité puisque les catholiques sont hongrois. Au départ, ils ne se connaissaient pas et venaient chacun de leur côté. De plus, leurs parents sont orthodoxes ou non pratiquants. Nous voulons donc leur proposer différentes activités qui puissent les unir, leur apporter des repères pour leur vie et les aider dans leur choix. J’aurais sûrement l’occasion de vous en reparler !
 Depuis quelques semaines, des tas de pastèques juteuses ont fleuri en ville. Les cultivateurs viennent d'Oltenie pour les vendre en ville tout l'été. Nous avons fait connaissance avec ceux de notre quartier : une maman et sa fille. Elles dorment sous une tente sur le trottoir, mangent froid et simple et la maman ne peut quitter son stand. Alors, nous discutons et jouons avec Ana et partageons le café.
 Enfin, nous nous voulons disponibles à tous ceux qui passent par notre maison. Entre autres, nous avons eu plusieurs fois des jeunes Français ou Roumains curieux de voir ce que nous faisions.
 Et pour la petite anecdote, nous avons même en pension en ce moment un oiseau blessé apporté par un enfant du quartier !

Cette amitié passe donc en premier par des choses bien concrètes et par des discussions de tous les jours. Ainsi, un vrai lien et une confiance se créent.
Dans un deuxième temps, je constate que notre attitude face à nos amis est extrêmement importante et fait beaucoup, même si je n’en suis pas consciente.

Voici un extrait d’une lettre de Fra Angelico pour son ami à Noël :
“Ami,
Il n’y a rien que je pourrais vous offrir que vous ne possédiez déjà, mais il y a beaucoup de choses que je ne puis donner et que vous pouvez prendre.”
Sœur Emmanuel commente : “ Il n’y a rien que je pourrais vous offrir que vous ne possédiez déjà"; il est essentiel de réaliser cette vérité. Sinon le risque est grand d’écraser autrui avec ce que l’on croit lui apporter. La meilleure manière d’enrichir l’autre est de l’aider à découvrir ses trésors cachés qu’il ignore.”
Faire découvrir à l’autre ses richesses pour qu’il se révèle et devienne quelqu’un selon sa destinée. Que malgré les épreuves, il puisse tenir ferme et rester confiant, tranquille, heureux, non de joies passagères mais profondément heureux.
Itsu est pour moi l’exemple parfait de ce genre de personnes qui ont une telle force de vie en eux qu’on les quitte, quoique qu’il arrive, le cœur léger. Anton, son mari est finalement décédé, il y a deux mois (cf. lettre précédente) paisiblement, dans son sommeil malgré son état… Face à ses plaintes, ses exigences et ses demandes répétées pour mourir (dans les dernières semaines, il s’était apaisé), elle a su rester à la fois douce, patiente, mais aussi ferme avec lui. Et maintenant, malgré la perte d’un être cher, et d'autres événements qui ne l'ont pas épargnée, elle continue sa vie et même la réinvente en profitant du temps libre qu’elle n’avait plus. Elle est partie voir sa famille qu’elle n’avait pas vue depuis neuf ans, elle visite ses amis dans le centre-ville où elle n’allait plus, elle réaménage sa maison…
Notre visite, elle la réclame et nous reçoit comme des reines, mais elle ne sait pas combien est précieuse son amitié pour nous, c’est toujours avec plaisir que nous poussons sa porte et joyeuses que nous sortons de la maison (surtout lorsqu’elle nous a servi bière ou alcool traditionnel roumain !).

En fait, ce que je fais ici a plein temps, c’est un “travail” valable en tout lieu et tout temps et avec chacun. Pendant ma scolarité, j’ai pu former un peu ma tête, dans le jardin de mes grands-parents et aux scouts j’ai pu former mes mains, à l’école d’infirmière, mon esprit pratique. Ici, je peux, loin de mes habitudes, un peu à distance d’une société qui facilement critique et juge (c’est apparemment notre réputation et l’un des constats que j’ai pu faire vu d’ici), et qui oublie trop souvent que la souffrance fait malheureusement partie intégrante de ce monde, loin donc du cadre dans lequel j’ai mes marques, je me retrouve bousculée et j’apprends ainsi à former mon cœur et le regard de mon cœur comme jamais.
Et ce regard, étonnement, a parfois le don de transformer les personnes. Anton qui suspendait ses plaintes pour nous écouter chanter et finalement souriait. Constantine, un gamin de onze ans parfois très dur, mais qui redevient doux comme un agneau et recouvre les qualités de l’enfance selon l’attitude que l’on a face à lui. Ces grands-mères qui commencent par nous dresser leur état de santé sur un ton fataliste mais qui nous laissent partir un grand sourire aux lèvres (il faut dire que si la famille les entoure bien, la médecine leur laisse des jours bien difficiles). Il y a aussi ces hommes à la mauvaise réputation comme le mari d’Elisabeta qui nous ouvre leur cœur. Je pense aussi aux mendiants qui n’hésitent pas parfois à perdre toute dignité humaine pour quelques sous ou même pour un morceau de sandwich et qui changent du tout au tout lorsqu’on leur adresse la parole et que l’on s’intéresse à eux ou si nous jouons lorsqu’il s’agit d’enfants. Ainsi, ils peuvent “franchir un palier” comme dit Père Thierry.
C’est donc un travail de tout une vie que j’apprends la, un travail sans fin et qui me change la vie car il me permet de voir les choses et les personnes autrement. C’est comme si mon humanité s’éveillait et en éveillait une autre.
Est-ce cela qui fait qu’aujourd’hui j’ai l’impression de trouver des trésors, des pépites parmi les gens que je rencontre.

Et à l’inverse, ce regard des autres sur moi m’est essentiel pour continuer et me sortir de moi-même. Les filles sont plutôt douées pour ça, Marguerite avec son humour, Monette avec sa gentillesse et Martha avec sa patience. Et puis, quand c’est entre nous que ça ne va plus, ce sont nos amis qui nous ramènent à la réalité. Cette vie de communauté est un peu un miracle car je peux vous dire qu’avec nos différents caractères, cultures, éducation et âges, ce n’est pas toujours simple mais ça marche puisqu’au bout de ces quelques mois, nous formons comme une famille où nous nous connaissons bien, veillons les unes sur les autres ; et lorsqu’il en manque une, la barque se trouve déséquilibrée. Cette unité est bien importante pour pouvoir aller vers l’extérieur et pouvoir offrir aux autres.

Enfin, j’avoue que vous m’aidez bien aussi, d’abord parce que sans votre soutien financier, je ne serais pas ici et ensuite parce que sans votre soutien spirituel et toutes vos manifestations d’amitié, je serais sûrement déjà rentrée !
Sachez que les gens d’ici vous sont reconnaissants et que le Point-Cœur et ses Francaises (cela fait partie de nos surnoms malgré nos différentes nationalités et notre excellent roumain !) compte beaucoup pour eux (c’est eux qui nous apprennent l’histoire de notre Point-Cœur).
Alors un grand merci pour nous tous ici.

Et si vous voulez voir de plus près ce qu’est un Point-Cœur pendant vos vacances, il y en a un qui sert le café à Paris, un autre le Pastis à Pignans (très joli village près de Toulon), quant à Vieux-Moulin, près de Compiègne, vous me direz !

Je vous embrasse et vous garde dans mes prières.
Mathilde



Mathilde Collier
Strada Victor Babes nr 18
330 118 Deva